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Désirs d'Avenir des Vals de Saintonge

Blog de soutien à Ségolène ROYAL, Présidente de la région Poitou-Charentes.

Aubry et Hamon mettent-ils un coup de barre à gauche pour éliminer DSK?

Publié le 13 Novembre 2010 par DANIEL GIAT in Le Parti Socialiste

Aubry et Hamon mettent-ils un coup de barre à gauche pour éliminer DSK?

12/11/2010 à 15h54 - mis à jour le 12/11/2010 à 17h24 |

En soutenant la gauche du PS, la patronne du parti est suspectée de vouloir "fermer la porte à DSK" pour 2012. Sur Le Post, une strauss-kahnienne réagit (voir plus bas).

Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry, à Villepinte, le 11 février 2007.
Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry, à Villepinte, le 11 février 2007. | MAXPPP

 

La température est montée d'un cran au PS ces derniers jours. Le calme régnait pourtant depuis près de deux mois rue de Solférino. Mais le texte présenté par Benoît Hamon sur l'"égalité réelle" a relancé les critiques et les positionnements internes entre l'aile gauche du parti et les réformistes.

Pour les réformistes, qui peuvent être considérés comme l'aile droite du parti, l'adoption du texte du porte-parole du parti contre les inégalités, mardi, marque un virage à gauche du PS. C'est notamment l'avis de François Hollande, Manuel Valls, et des strauss-kahniens comme Pierre Moscovici ou Gérard Collomb.


1. "La gauche du parti veut écarter la candidature DSK"

Un virage cautionné par Martine Aubry, selon certains. Sur l'aile droite du PS, on suspecte la patronne du parti d'orienter la ligne du parti à gauche en vue des primaires, qui désigneront l'an prochain le candidat du PS à la présidentielle.

"Doucement, Martine Aubry fait son mouvement (...) Elle prend la défense d'Hamon pour se dégager un espace par rapport à Dominique Strauss-Kahn", analyse Malek Boutih, membre du bureau national au PS, dans une interview au Post. "Martine Aubry laisse s'exprimer une forme de radicalité dans le parti pour fermer la porte à DSK", selon ce soutien de François Hollande.

L'aile gauche du PS fait pencher le projet présidentiel du parti le plus à gauche possible. Son principal représentant, Benoît Hamon, ne s'en cache d'ailleurs pas. Il l'avait dit haut et fort dans une interview au Post, le 23 octobre.

"La gauche du parti soutenue par Martine Aubry veut écarter définitivement la candidature Strauss-Kahn, en mettant le curseur tellement à gauche qu'il lui sera très difficile de desserrer cette étreinte idéologico-programmatique", estime aussi le politologue Gérard Grunberg dans France Soir.

"Je ne sais pas ce que ça veut dire d'être trop à gauche", a d'ailleurs lâché Martine Aubry mercredi sur France Culture.


Voir l'extrait à partir de 12 mn :

 

(Source : France Culture)



2. "Le projet du PS est tout à fait compatible avec DSK"

Certains partisans de Dominique Strauss-Kahn redoutent que ce coup de barre à gauche complique l'éventuel retour de leur champion. L'équation est la suivante : comment le hérault du social-libéralisme pourra-t-il incarner un projet fondé sur l'intervention de l'Etat, et donc trop à gauche pour lui ?

Contactée par Le Post, la députée PS, Sandrine Mazetier, politiquement proche de DSK, ne pense pas que ces questions de positionnement interne puisse avoir une influence sur celui qui sera choisi aux primaires. "Personne ne peut bloquer une candidature. La gauche a envie de gagner et investira la personne qui pourra gagner. Les tactiques et les manoeuvres des uns et des autres, ça n'a aucune importance." Surtout, elle assure que "le projet du PS est tout à fait compatible avec Dominique Strauss-Kahn."

Pour convaincre ceux qui en douteraient, le patron du FMI lance une contre-attaque médiatique. Il sera invité de la matinale de France Inter, lundi.

Son épouse, Anne Sinclair, a rappelé aux détracteurs de son mari - Jean-Luc Mélenchon en tête - que DSK était bien de gauche, mercredi soir sur Canal +. "Il faut vraiment être tordu pour se dire que Dominique n'est pas de gauche", a-t-elle lancé.

 

(Source: Canal + / Montage : Le Post)


Pour le premier lieutenant de DSK, Jean-Christophe Cambadélis, le débat sera obsolète si le patron du FMI est investi pour se présenter en 2012 car quelque soit le projet préparé par le parti, "Dominique présentera son projet aux Français", confie-t-il à Libération.
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