Valérie Trierweiler, «la femme du politique»

Prémonitoire? Dans une interview à Femme Actuelle entre les deux tours de l'élection présidentielle, Valérie Trierweiler avait confié: «François me fait confiance sur tout, sauf sur mes tweets. Certains aimeraient que je réagisse moins sur ce réseau social, mais tout le monde respecte ma liberté. J'ai du caractère, on ne peut pas me brider.»

Du «caractère», la journaliste qui avait rencontré François Hollande alors qu'elle était en charge de la couverture du Parti socialiste pour Paris-Match en à revendre. Et singulièrement à l'encontre de Ségolène Royal à qui elle voue toujours une détestation visible. Ainsi, la scène filmée le soir du 6 mai place de la Bastille symbolise à elle seule le ton de leur relation. 

François Hollande venait juste de claquer deux bises sur les joues de son ancienne compagne avant de rejoindre celle qui est devenue «l'amour de [sa] vie» depuis 2006, Valérie Trierweiler lui chuchote «embrasse-moi sur la bouche» et le nouveau Président élu s'exécute aussitôt furtivement, comme pour un baiser volé.

Pendant la campagne présidentielle, c'est Manuel Valls qui a été chargé de «gérer Valérie», confiait hier un proche de François Hollande, «abasourdi» par la «sortie de piste» de cette dernière. Au QG du 57, avenue de Ségur, elle avait un bureau au même étage que le directeur de campagne devenu ministre de l'Intérieur. 

Et c'est lui qui veillait à ce que «la jalousie maladive de Valérie» ne nuise pas au candidat socialiste. Manuel Valls s'est plutôt bien acquitté de sa tâche, évitant que les deux compagnes successives de François Hollande se croisent publiquement.

Avec néanmoins quelques ratés, comme lors du meeting de Rennes où Ségolène Royal partage la vedette avec François Hollande. Absente pendant les discours, Valérie Trierweiler vient serrer la main de sa rivale, la bouche crispée sous le crépitement des photographes. 

«C'était dégradant», confiera ensuite Ségolène Royal. Rejetant la dénomination de «Première Dame de France», Valérie Trierweiler a choisi de continuer de travailler à Paris-Match où elle traite, depuis son domicile, de thèmes non politiques. 

Son premier article depuis la prise de fonctions de François Hollande était consacré à Eleonor Roosevelt, la femme de l'ancien président américain, connue pour son activisme en faveur du féministe. Récemment, elle confiait devoir «trouver sa place» auprès du chef de l'état.

Elle assurait aussi vouloir «stopper certains commentaires» sur ses rapports avec Ségolène Royal. «Moi, je suis la femme du politique, elle est la femme politique.

Il n'y a aucune concurrence entre nous», disait-elle, sans convaincre...

Source:http://www.charentelibre.fr/2012/06/13/valerie-trierweiler-la-femme-du-politique,1100218.php